Cette étude analyse la viabilité économique et financière du crédit foncier en tant que politique publique spécifique pour l'acquisition d'une partie des terres nécessaires aux implantations de la réforme agraire au Brésil. Plus précisément, elle étudie les coûts financiers de cette politique et son impact sur la viabilité économique des entreprises et le revenu des colons. Pour réaliser l'analyse, les informations du premier recensement de la réforme agraire de 1996 ont été utilisées. Compte tenu de certaines conditions et restrictions, les résultats sont en faveur du scénario du crédit foncier, qui présente une prime de risque plus faible. Il est donc conclu que, dans le cadre des contraintes identifiées, les résultats soutiennent l'hypothèse selon laquelle le crédit foncier est une alternative viable. L'étude montre qu'une fois résolus les aspects restrictifs signalés, le crédit foncier pourrait permettre, à moyen et à long terme, d'inclure de plus en plus de nouveaux bénéficiaires et de créer ainsi de nouvelles conditions pour accroître les revenus et la durabilité des agriculteurs installés, en encourageant en fin de compte la compétitivité agricole dans les zones d'installation.