La maison des beaux dormants Fumi Bigot est le pseudonyme d'une complicité franco-japonaise. Une japonaise, artiste archi-designer, à la lecture des
Belles endormies
de Kawabata, imagine de renverser le genre du héros et en fait une héroïne qui découvre, en passant quelques nuits auprès d'un jeune homme endormi, le réveil de son corps à la sensualité, peut-être même à l'amour. Comme dans le roman de Kawabata, ces nuits et les journées qui les ponctuent sont pour la protagoniste, Japonaise d'un certain âge, l'occasion de souvenirs de sa jeunesse et d'attiser la solitude qu'elle connaît depuis quelques années. Dans ce monde où rien ne dure, les coeurs et les corps sont le jouet de forces qui les dépassent. La solitaire finira par découvrir douloureusement ce qui se cache dans l'étrange maison qui offre ce service de dormeurs. Un Français, séduit par cette histoire originale, a offert sa plume pour donner chair et verbe à ce récit étrange imprégné de la sensibilité poétique qui nourrit l'âme japonaise. Ce roman conte le mystère du lien amoureux que les humains nouent au-delà et en-deça de la logique, de la culture, du langage. Un mystère toujours aussi puissant depuis les premiers pas de l'humanité.