Face à la mondialisation, nous sommes confrontés à une infinité de répertoires musicaux, mélangés les uns aux autres, générant un excès de signes qui finit par provoquer un chevauchement des genres musicaux. L'esthétique musicale brega n'échappe pas à cette règle et fusionne avec une multitude d'autres références musicales, ce qui aboutit à un méli-mélo de rythmes et de tendances, générant d'innombrables confusions lorsque nous essayons de construire des définitions rigides et définitives des artistes et des groupes que nous pouvons classer comme appartenant au répertoire musical brega. Cependant, nous pouvons constater que si la musique brega n'a pas de frontières délimitées, en tant qu'esthétique musicale, elle possède des caractéristiques propres qui, même si elles n'ont pas de frontières claires, démontrent à quel point cet univers musical peut être territorialisé. La musique brega, en même temps qu'elle échappe à notre compréhension, parvient à être comprise; elle se révèle et disparaît. La musique brega est un fantôme visible.